Fief des Touaregs et de leur rébellion, située à 1500 kms au nord de Bamako, et à plus de plus de 900 kms de Souforoulaye, Kidal reste la ville de tous les dangers. Certes des unités de l'armée, de la gendarmerie, le gouverneur et quelques fonctionnaires sont bien de retour mais ils restent totalement impuissants. Les Tchadiens de la MINUSMA sont en force environ 400 hommes tandis que la force française se réduit progressivement.
Deux pouvoirs à Kidal, les Touaregs armés sont chez eux, des véhicules bourrés de combattants de la rébellion du MNLA (mouvement de libération de l'AZAWAD) circulent librement alors qu'ils devraient être confinés, en revanche les représentants du pouvoir central ne peuvent se déplacer sans risques.
4 personnels locaux de la Croix Rouge ont été enlevés "nous avons pris un 4x4 des ennemis de l'islam" a déclaré un responsable connu du MUJO groupe djihadiste.
Les conflits intercommunautaires sont à nouveau d'actualité, les tensions sont exacerbées devant l'immobilisme de Bamako.
Un processus de paix va-t-il bientôt s'enclancher ?
En début de mois de février une délégation du Conseil de Sécurité de l'ONU s'est rendue sur place pour rencontrer les différents protagonistes et accélérer le dialogue. Des rencontres préparatoires se sont tenues depuis les 13 et 14 février à Bamako entre le gouvernement le MNLA et la MINUSMA.
Les défis a relever sont énormes : établir une négociation saine avec le MNLA et rétablir la confiance entre les communautés.
Il y a urgence, affaiblis les djihadistes essaient de reconstituer une partie de leurs forces. Ils sont dans une stratégie de harcèlement, l'argent et le recrutement dépendent de leur image, pour exister ils ont besoin qu'on parle d'eux et de leurs actions.
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